Naïla de Brume (Filles de Lune T1) d'Elisabeth Tremblay



Naïla de Brume - Filles de Lune tome 1

Elisabeth Tremblay
Éditions de Mortagne
430 pages


À vingt-cinq ans, la vie de Naïla bascule. Sous le choc de son double deuil, elle accepte d'aider sa tante à rénover la maison familiale. Voilà donc la jeune femme de retour dans ce petit village en bordure du fleuve, où les innombrables souvenirs de vacances devraient lui apporter du réconfort. Mais une trouvaille faite dans le grenier de la maison ancestrale empêchera Naïla d'y trouver la quiétude tant espérée. Les découvertes troublantes se succèdent, remettant en question non seulement ses origines, mais aussi ses croyances et convictions. À qui appartiennent tous ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est donc cette femme étrange, qui se prétend son aïeule, et dont la correspondance a été écrite dans une langue mystérieuse que seule Naïla peut déchiffrer? Pourquoi le simple contact d'une pierre provoque-t-il chez la jeune femme des visions de gens qu'elle ne connaît pas ? Les réponses à ces questions en susciteront bien d'autres, plus troublantes encore.







Je me souviens avoir reçu ce roman à Noël, il y a bien 5 ans, ou peut-être plus. Je l'avais lu, mais je n'avais pas tellement aimé, et ça m'avait plutôt déçu, car la trame de l'histoire est le genre de récit que j'adore lire et dévorer! C'est en le revoyant sur une photo Instagram que je me suis rappelé que je l'avais dans ma bibliothèque, et que je ne perdais rien à le relire, puisque non seulement je lui donnais une seconde chance, mais en plus, je ne me souvenais plus du tout de ce qui s'y passait. 

Je l'ai donc commencé, sans vraiment d'attentes, et je l'ai refermé, quelque peu mitigée, mais tout de même plus enchantée qu'à la première lecture

On retrouve Naïla, 25 ans, qui vient de perdre son mari et sa fille. Elle n'est donc pas au meilleur de sa forme (et ça se comprend!), et c'est ainsi que commence le roman. Naïla, la narratrice, trace tout d'abord son parcours de vie (école, mariage, bébé) pour situer le lecteur et explique ensuite, en surface mais de manière très émotionnelle, la perte de sa jeune fille, et ensuite, celle de son mari. Par la suite, on fait la connaissance de sa tante, Tatie Hilda, qu'elle aide à rénover sa maison d'enfance. C'est en faisant cette tâche que Naïla fait découvertes sur découvertes, et vient à se poser des questions sur ses ancêtres et sur ce qu'elle est vraiment. Parce que, peut-être, n'appartient-elle pas finalement au monde des humains... 

Comme dit plus haut, j'aime beaucoup la trame de l'histoire. Le côté fantasy, légende, mythe, créatures fantastiques m'intriguait beaucoup, et j'avais vraiment hâte de savoir comment l'auteure avait mis en place le tout. On découvre les Filles de Lune et la vraie nature de Naïla en même temps que cette dernière, donc les informations arrivent parfois au compte-gouttes, et en même temps de m'interpeller, cela faisait aussi en sorte que je me lassais parfois, car je n'avais pas de réponses à mes questions. Les explications à propos de la Terre des Anciens et sur les créatures qui y vivaient n'étaient pas toujours claires, et je m'embrouillais un peu, mais un peu après la moitié du roman, les explications se sont clarifiées, et j'ai réussi à m'y retrouver. 

Le monde fantastique que l'auteure a créé est vraiment un monde qui m'a conquis. Il y avait une telle originalité et tellement de grandeur et de singularité que je ne pouvais ne pas l'aimer. Ça m'a fait énormément penser à l'aire médiévale, et j'ai beaucoup aimé retrouver ce côté un peu vieillot, désuet et moyenâgeux. Le récit m'a énormément fait penser à Outlander, le premier tome, par plusieurs aspects (son passage dans un autre temps/lieu, sa rencontre avec son protecteur, la quête, la diseuse de bonnes aventures, Alejandre/Black Jack, la séquestration au château, etc.), mais je ne sais pas si c'est seulement parce que je suis follement amoureuse de Outlander que je réussis à trouver des aspects semblables partout, ou parce qu'il y avait réellement ressemblance. Bref, ça ne m'a pas dérangé du tout, et j'ai même trouvé que les clins d'oeils, même involontaires, à Outlander, étaient bien placés. 

Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup apprécié Naïla et son caractère très développé. Elle est têtue et elle n'a pas la langue dans sa poche, et j'adore quand les héroïnes sont fortes et caractérisées. J'avais beaucoup entendu dire qu'elle devenait casse-pied et geignarde dans la deuxième partie de l'histoire, mais pour ma part, je l'ai trouvé égale à elle-même, sans changement. 

Pour ce qui est de Alexis (Alix), je l'ai bien aimé aussi, mais je trouve qu'il manquait cruellement à l'histoire. Il n'était pas présent assez souvent selon moi, et j'aurais aimé en découvrir plus sur lui, mais j'imagine que ça viendra dans les prochains tomes.

Dans le genre méchants de chez méchants, j'ai trouvé les personnages de Alejandre et Mélijna bien mis en place et très bien développés. Parfois, ils me glaçaient le sang. C'est vraiment le genre de méchant sans code moral, sans valeurs et sans émotions que j'aime retrouver dans les romans. 

Jusqu'à maintenant, le tout est très positif, mais il y a quelques points négatifs qui ont fait en sorte que Naïla de Brume soit une lecture agréable, et non une bonne lecture (oui, oui, je vous assure, il y a une différence). Premièrement, c'est long. Archi-long. Le début me donnait un mal de tête tellement c'était long à démarrer, long à avoir des réponses, long avant que notre protagoniste ne se décide enfin. Bien sûr, j'ai compris ses hésitations et ses nombreuses réflexions (j'aurais fait pareil), mais j'ai quand même trouvé cela très long, et ça m'a lassé. Après le milieu du roman, les actions s'enchaînent et je n'ai pas repris mon souffle pendant plusieurs chapitres, avant d'être quelque peu stoppée par certaines longueurs. J'ai beaucoup apprécié l'histoire en général, ainsi que les personnages, mais vers la fin, je trouvais que l'histoire s'essoufflait, et que ça tournait en rond. Finalement, j'ai réalisé en fermant le roman, qu'il n'y avait pas eu énorméments de péripéties entraînantes et que la plus grande partie de l'histoire se passait au même endroit, avec la même intrigue. 

C'est un premier tome très introductif, qui permet au lecteur de se familiariser à la Terre des Anciens, aux légendes, aux créatures. L'auteure nous berce tranquillement, mais sûrement, dans un climat oppressant, et pourtant à la fois convivial et nouveau. 

En bref, c'est un premier tome que j'ai bien aimé, notamment grâce aux idées originales de l'auteure et aux personnages, mais j'en attends plus de la suite qui, je l'espère, sera moins parcimonieuse en découvertes. 

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