3 romances à lire sous un plaid, part. ii : romances sombres et atmosphériques

 Dans la première partie, je vous parlais de romances érotiques que j'avais adoré, et que je vous recommandais. Cette semaine, et pour l'approche de l'Halloween, ou tout simplement pour la période de l'automne, je vous parle de trois romans atmosphériques et plutôt sombres dans lesquels il y a une romance. J'aimerais vraiment dénoter la nuance que la plupart de ces romans ne sont pas marketés comme des romances à proprement dites, mais je les nomme ainsi pour simplifier la chose. 



Je vais débuter par un bonus, que je ne pensais tout d'abord pas intégrer à cette partie-ci, mais il était presque inenvisageable de ne pas l'y mettre. Selon vous, quel est le roman par excellence qui comporte une romance et une atmosphère lourde et sombre ? 

J'ai nommé Rebecca de Daphné du Maurier. Si vous ne l'avez toujours pas lu, vous devriez vraiment le considérer pour cet automne.

Un grand manoir, une nouvelle mariée, un riche veuf, une présence fantomatique et des secrets murmurés lorsque les dos sont tournés. 


Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ?


Le bonheur n’est pas un objet à posséder, c’est une qualité de pensée, un état d’âme.




J'aurais voulu rester ainsi, sans parler, sans écouter les autres, retenant ce précieux moment pour toujours, parce que nous étions tous paisibles, satisfaits, et même un peu somnolents comme l'abeille qui bourdonnait autour de nous. Dans quelques instants, ce serait différent ; demain viendrait, puis après-demain, puis l'année prochaine. Et nous serions changés peut-être, nous ne nous retrouverions jamais plus assis exactement ainsi. Les uns s'en iraient, ou seraient malades, ou mourraient ; l'avenir s'étendait devant nous, inconnu, invisible, autre peut-être que ce que nous désirions, que ce que nous prévoyions. Mais cet instant était assuré, on ne pouvait pas y toucher. Nous étions assis ensemble, Maxim et moi, la main dans la main, et le passé et le futur n'avaient aucune importance.




Jeune femme sensée, Abigail Foster s’inquiète pour l’avenir de sa famille depuis qu’elle est ruinée jusqu’à ce qu’un étrange notaire leur propose d’emménager dans un grand manoir, Pembrooke Park, abandonné depuis dix-huit ans. Son père et elle s’y rendent et sont accueillis par le charmant vicaire, William Chapman, qui leur apprend que, selon des rumeurs, une pièce secrète renfermerait un trésor… Aux prises entre de vieux amis et de nouveaux ennemis, Abigail ignore la nature des dangers auxquels elle devra faire face avant de lever le voile sur ces mystères et de trouver l’amour qu’elle recherche depuis toujours…

Les nouveaux départs sont toujours si enthousiasmants, ne trouvez-vous pas? Ils contiennent tant de promesses.



La pièce paraissait avoir été quittée quelques instants à peine avant leur arrivée, sur une table ronde, les fonds des tasses d’un service à thé étaient incrustés de thé séché. Un livre ouvert attendait sur un accoudoir du canapé. Une tapisserie, presque achevée, était coincée sous un fauteuil, retourné. Qu’avait-il bien pu se passer ? Qu’est ce qui avait bien pu pousser les occupants de Pembrooke Park à quitter les lieux de façon si soudaine ?



- Je vous assure n'avoir vu aucun fantôme, Mrs Web. Et les seuls bruits que j'ai entendus sont ceux d'une vieille bâtisse que le temps et le fait d'avoir été laissée à l'abandon font gémir, rien d'autre.
Je l'espère, ajouta-t-elle en son for intérieur.
Ses prunelles bleu-gris scintillant à la lumière des chandelles, Mrs Webb murmura, songeuse:
- Ce ne sont pas les fantômes qui doivent vous inquiétez, Miss Foster, ce sont les vivants.




Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782.

Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Dont Matthew Clairmont.

Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.


- J'ai déjà vu un tel courage, surtout chez des femmes, continua-t-il sans relever. Les hommes ne le possèdent pas. Notre résolution naît de la peur ; ce n'est que de la bravade.



L’odeur de la bibliothèque – ce mélange si particulier de vieilles pierres, de bois vermoulu et de papier de chiffon – ne manquait jamais de me mettre de bonne humeur. Le soleil se déversait par les fenêtres des paliers, illuminant les poussières qui flottaient dans l’air et traçant des barres dorées sur les vieux murs.

La magie est dans le cœur, pas dans l’esprit. Elle ne consiste pas à suivre des procédures et à réciter des formules, comme la sorcellerie. Il faut que tu la ressentes.




Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité.
Peu à peu, elle perd pied…
Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?


- Te souviens-tu comme tu aimais danser ? chuchota-t-il doucement, son regard cristallin, si lumineux dans la pénombre, presque irréel, transperçant jusqu’à son âme.
Elle hésita un instant, partagée entre la peur et l’envie de profiter de ce moment envoûtant, fabuleux mais néanmoins inquiétant.



C’est une souffrance terrible, insidieuse, une souffrance de chaque instant, que de sentir renaître au fond de ce vieux corps dépourvu de vie qu’est le mien, les cendres de ces maudits sentiments ; que de sentir repartir au creux de ma poitrine ce feu dévastateur et dément que je croyais à jamais éteint.




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