Elles de Janney Deveault



Elles
Janney Deveault
Luzerne Rousse
305 pages


Alina n’a que 19 ans lorsqu’elle s’enlève la vie. Cassandre, ébranlée par cet acte brutal, réalise qu’elle doit s’arracher à sa vie terne : elle s’envole alors pour Londres afin d’y vivre le rêve de sa meilleure amie disparue. Le futur de James, c’était Olivia. Après un tragique accident, ses chances d’accéder au bonheur s’écroulent sous ses pieds et il s’isole plutôt que d’affronter la réalité. Espérant rallumer une étincelle dans le regard de son petit-fils, Hollie le prend sous son aile. James n’en fait qu’à sa tête. Sa colère se confrontera toutefois au caractère naissant de Cassandre, nouvellement employée à l’auberge de Hollie. Trois événements déterminants. Trois femmes. Elles seront à l’origine de la rencontre de Cass et James.





Si vous me suivez sur Instagram ou même sur la page Facebook du blog, vous devez déjà connaître mon amour pour cette autrice. Si non, eh bien, vous vous en rendrez vite compte. Janney Deveault est une femme au talent magnifique, qui ne cesse de m'éblouir avec ses histoires, ses idées, ses personnages et ses romans. Je la suis depuis quelques années déjà, et je peux fièrement dire que c'est l'une de mes autrices francophones préférée, aux côtés, entre autres, de Christelle Dabos! 

J'ai découvert l'écriture de Janney Deveault avec son premier roman (aussi publié chez Luzerne Rousse: leur site web), Incandescente, que j'avais juste adoré! J'étais donc fébrile de savoir qu'elle travaillait sur un autre roman, et super curieuse de voir sa plume si à l'aise et enivrante dans une histoire d'amour contemporaine. Je dois avouer que je maintenais de grandes attentes, et je suis si contente d'avoir taaaant aimé Elles!

J'enviais comment chaque gars pouvait la faire vibrer, comme s'ils possédaient tous ce pouvoir de toucher son âme.

C'est définitivement complètement différent de son premier roman, et j'y vois là une grande force, un talent très prononcé. Il est, selon moi, parfois difficile d'être si à l'aise et compétent dans plus d'un genre d'écriture, et c'est pourquoi souvent, beaucoup d'auteurs ne s'en tiennent qu'à un seul genre. Ils sont plus confiants dans un seul genre, et loin d'être un défaut, cela peut être une grande qualité, puisqu'ils excellent dans ce style, et ne font souvent que s'améliorer. 

Cela veut aussi dire que les auteurs qui sont capables de jongler avec différents styles, différents genres et différentes sortes d'intrigues sont très doués dans leur écriture, qu'ils sont doués pour dissocier leur style et pour jouer avec les mots, les univers et les paysages dans lesquels ils placent leur protagonistes. Parfois aussi, ce sont les lecteurs qui ne peuvent dissocier l'auteur d'un genre en particulier, et qui sont déçus de romans qui ne font pas partie dudit genre.

Impossible de détourner le regard. Je m'y noie, alors qu'il tente de s'accrocher au mien. 

Avec Elles, ce ne fut pas le cas. À aucun moment je n'ai comparé cette lecture à Incandescente, et l'autrice a si bien dissocier les deux dans son style d'écriture, mais surtout dans la formation de son histoire, de ses personnages, de ses descriptions et des émotions (beaucoup beaucoup d'émotion). 

Les personnages dans Elles étaient si humains, si réalistes que j'en ai parfois eu des frissons. J'ai adoré Cass, et j'ai souvent eu envie de pleurer avec elle, de pleurer pour elle. Je l'ai trouvé si forte, et sa tête de cochon m'a souvent fait rire. L'autrice dépeint dès le début du roman ce que Cassandre vit, ce qu'elle a vécu et surtout, ce qu'elle a perdu. Quand je me suis imaginée à sa place, j'ai eu mal au coeur, comme s'il essayait de disparaître de mon corps, comme si imaginer perdre ma meilleure amie comme Cass perd la sienne était trop, vraiment trop. Comment peut-on survivre à la perte de sa meilleure amie? Je crois que comme Cass, j'aurais moi aussi eu besoin de partir, m'en aller à un endroit où personne ne me connaît et où je ne connais personne, pour essayer de vraiment trouver la personne que je suis,  la personne que ma meilleure amie me donne la magnifique impression d'être. Ouf, juste d'écrire ces mots... j'ai le coeur serré. Comment fait-on pour passer par-dessus la perte de quelqu'un qu'on aime, qu'on chérit et qu'on admire autant? L'autrice a parfaitement dépeint ces impressions, ces questionnements, ces p(l)eurs, ces insécurités, et c'est une des raisons pourquoi j'aime tant ce livre.

Alina était le feu, moi, la glace. On se tempérait. Cependant, les flammes se sont consumées trop rapidement et, avant même que j'aie pu réagir, le feu s'est éteint. 

Quant à James... comment ne pas l'aimer, j'ai envie de vous dire. Dès le prologue, j'ai eu le coeur définitivement brisé pour lui. La perte qu'ont subit respectivement Cassandre et James n'est pas une perte qui se compare, mais leur peine les rassemble, tout en les éloignant. Ils se comprennent si bien, et se détestent dès le départ, peut-être parce qu'ils savent que ce qu'ils ont en commun font d'eux des êtres brisés. J'aime penser que les coeurs brisés se trouvent et se réparent entre eux. C'est peut-être ainsi que je décrirai cette histoire. Une histoire dans laquelle les deux protagonistes ont perdu tant en si peu de temps qu'ils ne savent plus comment gérer leur vie, leurs émotions, eux-mêmes.  

Ce fut vraiment une lecture coup-de-poing à la fois d'être une lecture douce et vivante. Une lecture remplie d'amour, de colère, de tristesse, de nostalgie et de culpabilité. Une histoire qui rappelle la vraie vie, les vraies pertes que subissent des gens au quotidien, la vraie douleur que certains ressentent tous les jours, le vrai amour qui rassemble les gens. Une vraie lecture. Merci, Janney.

Merci à Luzerne Rousse pour cette découverte ♥

Commentaires

  1. Je suis d'accord avec toi. C'est un roman magnifique. Mon premier coup coeur de l'année! Je l'ai lu en janvier et il m'arrive encore de penser aux personnages! James est devenu l'un de mes book boyfriends hihi!
    Superbe critique de ta part!:)

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